Wesli Band : ambassadeur international de la musique haïtienne

C’est Wesli Band, groupe musical emmené par le chanteur-guitariste né en Haïti, Wesley Toussaint qui a eu le privilège d’ouvrir la soirée du jeudi 17 juillet du festival Nuits d’Afrique qui est à sa 39e édition cette année. À la scène TD qui a accueilli le spectacle, le groupe a fait vibrer la foule aux sons des rythmes racines et folkloriques les plus profonds d’Haïti. Wesli Band joue de la musique du monde, mais Wesley porte les rythmes africains et caribéens dans son cœur. Le chanteur-guitariste ne s’identifie qu’à ses racines haïtiennes en priorisant le créole dans ses textes et accordant une place particulière aux rythmes nago, yanvalou, ibo et rara dans ses prestations et compositions.
Prévu à 20 heures 15, l’espace qui allait accueillir le spectacle était quasiment vide à 20 heures. Comme des fourmis sorties de leur fourmilière, le site se remplissait de festivaliers dès les premières notes de l’intro annonçant la présence de Wesli Band sur la scène.
Le chanteur-guitariste, Wesley a démarré son spectacle avec la chanson traditionnelle haïtienne « Latibonit » sous l’acclamation d’un public participatif composé majoritairement d’étrangers. Le chanteur a enchaîné avec sa chanson « Soleil », « Blackman santa » et « Ayayay ». C’est avec la chanson « Doudou » gravée sur son premier album de 2009 que Wesley a mis fin a la première partie de son spectacle.
Wesli Band a saisi l’occasion pour rendre un hommage bien mérité a Coupé Cloué (Jean Gesner Henri). Le roi du Compas mamba aurait eu 100 ans cette année, s’il était encore en vie. Le groupe a enflammé le public en interprétant la chanson « Mon Konpé », succès de l’ensemble select, gravé sur l’album « L’essentiel » sorti en 1978.

Le spectacle a maintenu sa course avec un succès de 1995 du groupe Boukan Ginen « Nég anwo » tiré du premier album du groupe « Jou a rive ». Ambiance euphorique dans la foule sur fond de bambou et de tambours. Le rara, le Congo, le Yanvalou et toute la musique des racines profondes d’Haïti ont été à l’honneur à la 39e édition des Nuits d’Afrique, ce jeudi.
Le groupe a poursuivi avec les chansons « Liberté, 3 Féy, Eyahe Wandyole » avant d’interpréter « Mama africa » pour clôturer son spectacle à 21 heures 30.
Le groupe est composé de musiciens d’horizon divers. Le keyboardiste ivoirien, David Mobio, le batteur congolais Noël Mpiaza, le trompettiste Togolais Kokou Damawou, le bassiste haïtien Watson Joseph et le saxophoniste jamaïcain André Désilets. Cette diversité confère au groupe une fusion rythmique dans une rare alchimie, créant une identité propre à Wesli Band.
Comme des fils et filles légitimes de Vivianne Gauthier, les danseurs et danseuses du groupe « Let’s dance d’Haïti » Aurephar Dedley, Yann Domo, Stacy Mirambeau et Mitcha Louis Jacques ont fait le plaisir du public. Leurs pas de danse, chorégraphies et acrobaties sur les chansons Blackman Santa, Ayayay et Nég Anwo ont rappelé l’ambiance d’un spectacle du « Ballet folklorique d’Haïti ».
Wesli Band vend la culture d’Haïti, particulièrement ses rythmes musicaux à travers le monde. Depuis la sortie de son premier album en 2009, le groupe s’est déjà produit dans les plus grands festivals du monde et à travers le Canada.
Fondé par un connaisseur de la musique haïtienne, Lamine Touré, il y a 39 ans, le festival Nuits d’Afrique est une grande plateforme pour la musique haïtienne. Nuits d’Afrique met en valeur les musiques africaines, latinos et caribéennes.
Le chanteur-guitariste Jean Jean Roosevelt a performé aux Nuits d’Afrique le jeudi 10 juillet, le jeudi 17 c’était le tour de Wesli Band. C’est notre BIC (Roosevelt Saillant) national qui aura le privilège de clôturer la 39e édition comme l’avait fait l’an dernier Rutshelle Guillaume.