Le Comité québécois citoyen et mobilisation de Repentigny exige de la Ville et de son service de police une reconnaissance publique du profilage racial lors d’une rencontre tenue cette semaine, mais la municipalité évite de se prononcer sur la question.

Pourtant, selon Pierre-Richard Thomas, un membre du Comité et Alain Babineau du Centre de recherche action sur les relations raciales (CRARR), ayant pris part à la réunion, les autorités policières et municipales s’étaient montrées «ouvertes» à la question.

«Ils ont reconnu que la problématique de profilage racial existe. C’est un bon début.», nous a lancé Alain Babineau au sortir de cette première séance de communication entre la police et les communautés noires.

Toutefois, ce qui satisferait  MM. Thomas et Babineau  serait que la Ville et la police de Repentigny le fassent ouvertement et non lors d’une rencontre quasiment en privé.

« J’espère que qu’ils commenceront par  reconnaître publiquement, comme la GRC et le SPVM l’ont fait, que le profilage racial existe ici, comme ça on pourra travailler ensemble »-

Pierre-Richard Thomas.

 « Je l’ai dit. Ma directrice et la mairesse l’ont dit dans les médias. C’est un phénomène social, On ne peut pas penser que chez nous, il n’y a pas de discrimination.», répond Lison Ostiguy,  cheffe adjointe (a.i)  du Service de police de la Ville de Repentigny (SPVR) lorsque In Texto a tenté de vérifier l’intention des autorités d’aller vers  une reconnaissance publique du phénomène.

Le problème, selon Mme Ostiguy, c’est que l’état de la situation n’est pas connu de façon globale et scientifique. Voilà pourquoi des chercheurs ont été mandatés pour enquêter sur le phénomène.

Le SPVR dit attendre leur rapport d’ici la fin de l’année 2020 afin de pouvoir rédiger «des nouvelles directives et procédures ».

« Cela fera en sorte qu’on fasse notre travail sans discrimination aucune.», note la responsable adjointe de la police.

«À ce moment là, le seul profilage qu’on va accepter ce sera le profilage criminel.»

Selon Mme Ostiguy, les représentants de la communauté noire ont surtout exigé l’élaboration d’une «Politique» sur le sujet, ce qui est du ressort de la Ville note  la responsable policière.

Il n’a pas été possible pour In Texto de discuter avec la Ville de Repentigny sur le sujet. Nous avons tenté d’avoir une entrevue avec Dominique Lompré, le directeur général adjoint qui a pris part à la rencontre avec la communauté noire, sans succès.

« M.Lompré n’est pas disponible », nous a fait savoir le service des communications de la Ville.

 «Il faudrait peut-être laisser les deux partie travailler sur la question et après on verra pour une entrevue de fonds.», nous suggère les communications de la Ville de Repentigny.