Alors que le nouveau gouvernement de Québec rabaisse son seuil d’immigration, la Ville de Montréal lance « Montréal inclusive », un vaste plan d’intégration des immigrants, reçus par le Québec, dont 7 sur 10 s’installent dans la métropole.

Soutenu principalement par le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI), ce Plan d’action (2018-2021) propose une trentaine d’action à réaliser d’ici là.

« Les défis à relever sont nombreux, notamment en matière d’employabilité des immigrants qui, malgré un haut taux de diplomation, peinent à trouver des emplois à la hauteur de leur potentiel. » souligne Valérie Plante, la mairesse de Montréal, lors du lancement de ces activités mercredi dernier.

La Ville précise que « Montréal inclusive 2018‑2021 » se veut un plan évolutif qui sera assurément bonifié selon l’évolution du contexte migratoire national et international, les besoins des nouveaux arrivants et les nouvelles conjonctures politiques.

Et les données statistiques dénotent notamment que les Montréalais ne sont pas conscients du grave problème d’intégration auquel la Métropole fait face.

– Seulement 13% des Montréalais savent que leur ville a de moins bons résultats par rapport aux autres grandes villes canadiennes.
-70% des nouveaux arrivants, reçus par le Québec, s’installent à Montréal
-2/3 des enfants ont au moins un parent immigrant
-50% des immigrants ont été sélectionnés pour leur capacité à contribuer à l’économie.

Montréal doit adresser principalement une demi-douzaine d’enjeux majeurs d’ici les trois prochaines années. On parle dans un premier temps d’un défi lié l’ « Intégration économique et emploi.»

Car, l’écart entre immigrants et natifs est plus grand à Montréal qu’à Toronto et Vancouver, qui sont également des métropoles canadiennes d’immigration.

Précarité des demandeurs d’asile

Ensuite, l’« Inclusion » puisque selon la Ville, « la cohabitation de personnes de cultures, de conditions socioéconomiques et de confessions diverses peut aussi générer une certaine marginalisation.»

La Ville de Montréal, en ce sens, invite à la participation de tous dans le Plan d’intégration des immigrants. Il y a aussi un problème d’accès aux services, de coordination et d’optimisation de ceux-ci, relève le document publié par la Ville. Cette dernière souhaite apporter un «Appui aux personnes à statut précaire d’immigration », y compris des demandeurs d’asile.

Selon la municipalité, ce groupe est plus vulnérable et vit de plus grandes difficultés notamment en matière de soutien et d’accès aux services.

« La Ville de Montréal, en tant que ville responsable et engagée, souhaite les protéger contre les abus, les injustices et les actes criminels. », affirment les autorités municipales

Enfin l’Accès au logement reste un des enjeux les plus importants constate encore Montréal. Car, il s’agit de l’une des premières démarches que doivent faire les nouveaux arrivants dans la ville.

« Ces difficultés peuvent être accentuées par une connaissance insuffisante de la langue et par des phénomènes de discrimination, individuels ou systémiques, dont ils peuvent être les victimes sur le marché du logement. », précise « Montréal inclusive », ce plan d’intégration.

La Ville mise sur au moins quatre axes stratégiques pour accélérer le processus d’intégration des nouveaux arrivants et maximiser leur pleine participation à la vie collective montréalaise.

1 VILLE EXEMPLAIRE
Vise l’administration municipale en tant que fournisseur de services et employeur
2 VILLE ACCUEILLANTE ET INTÉGRANTE
Vise l’écosystème pour l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants, dont les organisations locales, régionales et institutionnelles
3 VILLE INCLUSIVE
Vise la société d’accueil, dont les travailleurs, les employeurs et, plus globalement, la société civile
4- VILLE RESPONSABLE ET ENGAGÉE