Grande présence des Haïtiens au festival Caribo-Latino de Montréal

C’est le groupe Klass qui a clôturé les festivités dans le cadre de la sixième édition du festival Caribo-Latino, ce dimanche 3 aout, devant plus de 30 mille festivaliers.
Cette initiative des communautés latines et caribéennes de Montréal met en valeur les arts et la culture de la région Amérique latine et Caraïbes. La cuisine, la gastronomie, la peinture, tous les produits de cette région et principalement sa musique est exposée pendant 3 jours, du vendredi 1er au dimanche 3 août 2025 au parc Félix Leclerc qui a accueilli l’évènement.
Les festivités ont démarré vendredi à 14 heures avec des mots de bienvenue des organisateurs suivis d’une session de danse folklorique du Guatemala, Salvador et Équateur. Du côté haïtien, les groupes Baz Kompa et Black Parents ont performé pour la première journée du festival.
La programmation du samedi a commencé, dès 10 heures du matin, avec le Kanaval Baranquilla. Ensuite, le public avait droit à des performances de groupes musicaux et artistes venus de la République dominicaine, de la Colombie et du Mexique comme King Pobre Como, Crezo Band et Vallenato.
Le groupe compas TNV de Montréal a aussi donné une performance avant le tour des princes Vice qui ont clôturé la journée. T-Vice a mis fin à la deuxième journée des festivités devant plus de 15 mille personnes de 21 jusqu’à 23 heures sous les vibrations des hélices de son hélicoptère qui a embrasé le parc Félix Leclerc.
La troisième et dernière journée du festival s’est déroulée dans une ambiance de carnaval. Du côté latino, le public a pu apprécier les prestations de Bom Pandilas, King Pobre, Bodia Africa et Chico band alors que Tcheke et Flash Mizik ont offert des performances avant l’arrivée de Klass sur la scène pour clôturer les festivités.
Supension momentanée
La bande à Ritchie et Pipo a investi la scène à 21 heures et ont démarré leur prestation sur des chapeaux de roues avec la chanson « Ranje chitaw ». Et le public, majoritairement haïtien, est entré dans l’ambiance et ont chanté en chœur avec le groupe. Klass a enchaîné, sans transition, avec la chanson « Mizik saa » dont toute la foule au parc connaît les paroles.
On dirait que cette chanson raconte leur histoire. « Lajan sere, Pitit deyo et Map marye » ont fait le plaisir des fans de Klass. À 21 heures 40, le groupe a dû arrêter momentanément pour calmer le jeu en raison des échauffourées dans la foule de plus de 30 mille festivaliers qui étaient devenus presque incontrôlables par les forces de sécurité.
Klass a mis le feu au parc Félix Leclerc en reprenant l’ambiance quelques minutes plus tard. Sous les notes de Eh Ah et la chanson « Dwat pou vini », Pipo (Eder Stanisse) a montré qu’à côté de son talent de chanteur, il a d’autres cordes à son arc. Comme des capacités à mener la foule.
Le succès de la performance de Klass au festival Caribo-Latino dément les allégations voulant faire croire qu’il existe des groupes musicaux pour les festivals et d’autres pour les bals.
Il suffit de préparer son spectacle, connaître son public et monter une liste de chansons qui soient capables de toucher l’âme des festivaliers. Les moments les plus forts de la prestation de Klass étaient lors de l’exécution des chansons « Mizik saa et Pitit deyo » qui ont provoqué beaucoup d’émotions dans la foule.
En comparaison aux éditions précédentes, la communauté haïtienne prend beaucoup plus de place au festival Caribo-Latino. Cette année, la grande majorité du public était composé d’Haïtiens et nos groupes musicaux ont été les plus performants.
Le créole, la cuisine haïtienne et le drapeau bleu et rouge ont été les plus présents dans l’environnement du parc Félix Leclerc entouré de quartiers haïtiens.
L’affluence des festivaliers a provoqué un encombrement au niveau des réseaux téléphoniques et internet, un embouteillage monstre pour quitter ou accéder au parc sans oublier les difficultés pour trouver un stationnement même a plus d’un kilomètre de distance.
Tout cela rappelle bien, l’environnement du champ de mars à Port-au-Prince après une journée de défilé carnavalesque.